Un nouveau bronze de Barye
C’est en vente publique à Fontainebleau que le musée s’est porté acquéreur d’un bronze d’Antoine Louis Barye, l’un des plus grands sculpteurs français du XIXe siècle, Chimère. Fréquentant assidûment la ménagerie du Muséum d’histoire naturelle avec son ami Delacroix, Barye trouve dans le monde animalier ses sujets de prédilection. Son refus au Salon de 1837 le conduite à s’écarter de la commande publique pour éditer et commercialiser ses œuvres, selon une conception moderne de la sculpture à l’ère industrielle. Au sein de cette vaste production, Chimère se démarque par son caractère fantastique, évoquant le goût pour l’art gothique, et le fait qu’elle n’a jamais été diffusée du vivant de l’artiste. Ce bronze, qui a appartenu à Barye jusqu’à sa mort, rejoint un ensemble de plus d’une centaine de sculptures de sa main parvenues à Bayonne grâce à la générosité de Léon Bonnat.