L’esquisse peinte d’un may de Notre-Dame
Entre 1630 et 1707, la corporation des orfèvres offre chaque année un tableau à la cathédrale Notre-Dame de Paris en signe de dévotion à la Vierge les premiers jours de mai, d’où le nom de may donné à ces œuvres.
Le sujet retenu par les orfèvres pour le may de 1678, confié au peintre parisien Bon Boullogne, est un miracle du Christ décrit dans l’évangile selon saint Jean : présent à la piscine de Béthesda à Jérusalem, où l’intervention d’un ange rend l’eau miraculeuse, Jésus rend la faculté de se mouvoir à un homme malade depuis 38 ans.
Le tableau acquis par Bayonne, caractérisé par une composition claire et dynamique inspirée des maîtres italiens et de Nicolas Poussin, prépare la grande toile destinée à Notre-Dame et aujourd’hui conservée au musée des beaux-arts d’Arras. Le Christ guérissant le paralytique à la piscine de Béthesda rejoint un autre tableau de Bon Boullogne, plus tardif et à sujet mythologique : L’Enlèvement d’Hélène, qui évoque l’aimable production décorative de l’artiste, notamment actif sur le chantier du château de Versailles.