Musée Bonnat-Helleu, musée des beaux-arts de Bayonne
© Bayonne, musée Bonnat-Helleu / cliché A. Vaquero
 

Musée Bonnat-Helleu
musée des beaux-arts de Bayonne
5 rue Jacques Laffitte
64100 Bayonne
05 59 46 63 60

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Le peintre et l'écrivain

Méphistophélès dans les airs ; © Bayonne, musée Bonnat-Helleu / cliché A. Vaquero
Méphistophélès dans les airs
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© Bayonne, musée Bonnat-Helleu / cliché A. Vaquero

 

          Peu d’artistes ont autant écrit que Delacroix. Il semble même en avoir éprouvé une véritable nécessité. Débuté le 3 septembre 1822, l’année de son premier envoi au Salon, lorsqu’il présente “Dante et Virgile aux Enfers” (Paris, musée du Louvre), son Journal” témoigne de cette relation privilégiée. Un peu d’insistance est nécessaire, une fois la machine lancée, j’éprouve en écrivant autant de facilité qu’en peignant et, chose singulière, j’ai moins besoin de revenir sur ce que j’ai fait”, note le peintre en juillet 1850.

 

Sa volumineuse correspondance, les notes consignées dans ses carnets de croquis et enfin les articles esthétiques qu’il livre aux revues sont autant de témoins de sa pensée, au même titre que son œuvre picturale. Il faut également mentionner les deux cours romans et la pièce de théâtre qu’il écrivit à l’âge de 16 ou 17 ans, preuves de ses hésitations quant à la carrière à embrasser.

 

Est-ce à dire qu’il se rêve écrivain ? Il s’en défendra plus tard, préférant l’ascèse du peintre à celle de l’écrivain : “Je ne connais rien qui réponde au labeur ingrat de tourner et retourner des phrases et des mots pour éviter soit une consonance, soit une répétition.” Artiste cultivé, spectateur de théâtre averti, Delacroix est aussi un grand lecteur. La plupart des ses œuvres, révèlent son amour pour les écrits de Shakespeare, Goethe, Walter Scott ou Victor Hugo.