Coups de griffes
Eugène Delacroix
“Études de lions”
plume et encre brune, sur papier
inv. 1954
“ Études de têtes et crânes de félins”
plume et encre brune, sur papier
inv. 1957
Antoine Louis Barye
“Deux jeunes lions”
bronze
inv. 887
À partir de 1828, le sculpteur Antoine Louis Barye (1795-1875) entraîne son ami Delacroix devant les grilles d’une ménagerie ambulante à Saint-Cloud. Plus tard, ils passeront ensemble des heures au Jardin des Plantes, à Paris, à observer les animaux, dessinant les mille attitudes des fauves. Quand un lion meurt, prévenus par Georges Cuvier, directeur du Museum, ils se précipitent au laboratoire afin d’exécuter des croquis d’après la dépouille. “Le lion est mort. Au galop. Le temps qu’il fait doit nous activer. Mille amitiés”, écrit Delacroix à Barye, le 16 octobre 1829.
L’écrivain Théophile Gautier décrit le peintre « moelleux, velouté, câlin comme un de ces tigres dont il excelle à rendre la grâce souple et formidable ». Est-ce parce qu’il leur ressemble que Delacroix apprécie tant de dessiner les félins ? Ses coups de griffes, sont en tout cas bien connus. Ses amis écrivains, Georges Sand et Alexandre Dumas ne sont pas épargnés.