Musée Bonnat-Helleu, musée des beaux-arts de Bayonne
© Bayonne, musée Bonnat-Helleu / cliché A. Vaquero
 

Musée Bonnat-Helleu
musée des beaux-arts de Bayonne
5 rue Jacques Laffitte
64100 Bayonne
05 59 46 63 60

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La photographie, terrain d'expérimentation

Homme nu assis ; © Bayonne, musée Bonnat-Helleu / cliché A. Vaquero
Homme nu assis
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© Bayonne, musée Bonnat-Helleu / cliché A. Vaquero
Étude de femme nue ; © Bayonne, musée Bonnat-Helleu / cliché M. Horiot-Ortega
Étude de femme nue
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© Bayonne, musée Bonnat-Helleu / cliché M. Horiot-Ortega

 

Eugène Delacroix

“Homme nu assis”

juin 1854

crayon graphite sur papier vélin

inv. 1946

 

“Étude de femme nue”

vers 1854

crayon graphite sur papier vélin

inv. 1936

 

 

 

 

          En juin 1854, Eugène Delacroix engage le photographe Eugène Durieu (1800-1874) pour une série de clichés. L’album de trente-deux calotypes conservé au département des estampes et de la photographie de la Bibliothèque nationale de France et communément appelé “Album Durieu” contient principalement des clichés de deux modèles nus, un homme et une femme, pris par Durieu en la présence et sur les indications de Delacroix lors de deux séances de poses successives, les dimanches 18 et 25 juin 1854.

 

Parmi les feuilles conservées par le musée Bonnat-Helleu, on distingue deux manières très différentes de traiter le sujet : sur les unes les contours sont à peine esquissés, alors que sur les autres les figures sont beaucoup plus nettement tracées et ombrées. Il s’agit, dans le premier cas, de croquis de mise en place des modèles exécutés dans l’atelier même du photographe lors des prises de vues ; ces dessins sur le vif sont d'ailleurs parfois pris sous des angles légèrement différents de ceux du photographe.

 

L’homme, que Delacroix appelle “le Bohémien”, apparaît, par son aisance à prendre la pose, comme un modèle professionnel ; il est présent seul sur dix-sept vues, et sur les neuf autres en compagnie d’un modèle féminin, vraisemblablement une Italienne, également un modèle professionnel, qui posa encore en 1855 pour deux autres photographes.

 

On sait par la correspondance et le journal de l’artiste qu'il emportait parfois avec lui ces photographies pour s'exercer au dessin là où il ne pouvait pas disposer de modèles vivants.

 

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