Musée Bonnat-Helleu, musée des beaux-arts de Bayonne
© Bayonne, musée Bonnat-Helleu / cliché A. Vaquero
 

Musée Bonnat-Helleu
musée des beaux-arts de Bayonne
5 rue Jacques Laffitte
64100 Bayonne
05 59 46 63 60

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L'art de la mort

Étude pour "Hamlet et Horatio au cimetière" ; © Bayonne, musée Bonnat-Helleu / cliché M. Horiot-Ortega
Étude pour "Hamlet et Horatio au cimetière"
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© Bayonne, musée Bonnat-Helleu / cliché M. Horiot-Ortega
Hamlet et Horatio au cimetière ; © Musée du Louvre, Dist. RMN-Grand Palais / Angèle Dequier
Hamlet et Horatio au cimetière
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© Musée du Louvre, Dist. RMN-Grand Palais / Angèle Dequier
Hamlet et Horatio devant les fossoyeurs ; © National Galleries of Scotland
Hamlet et Horatio devant les fossoyeurs
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© National Galleries of Scotland

Eugène Delacroix

“Étude pour “Hamlet et Horatio au cimetière”

1839

sanguine sur tracé au crayon graphite, sur papier

inv. 1931

 

“Hamlet et Horatio au cimetière”

1839

huile sur toile

Paris, musée du Louvre

 

“Hamlet et Horatio devant les fossoyeurs”

1864

lithographie sur papier

National Galleries of Scotland

 

 

          Hamlet et Horatio, au cimetière, conversent avec les fossoyeurs. L’un d’eux leur présente le crâne d’Yorick, le bouffon du roi. “Hélas ! pauvre Yorick ! enchaîne Hamlet, je l’ai bien connu, Horatio ! C’était un garçon d’une verve infinie, d’une fantaisie exquise ; il m’a porté sur son dos mille fois. Et maintenant quelle horreur il cause à mon imagination ! Le cœur m’en lève. Ici pendaient ces lèvres que j’ai baisées, je ne sais combien de fois. Où sont vos plaisanteries maintenant ? vos escapades ? vos chansons ? et ces éclairs de gaieté qui faisaient rugir la table de rires ? Quoi, plus un mot à présent pour vous moquer de votre propre grimace ? plus de lèvres ?...”

 

On ne doit donc pas confondre cette scène avec le monologue de l’acte III, même si les deux se mêlent dans l’imaginaire collectif. Delacroix est revenu à cinq reprises dans sa carrière sur ce sujet, qui semble donc l’avoir particulièrement frappé. Il commence en 1828 par une estampe en large, “Hamlet contemplant le crâne d’Yorick”, restée isolée et qu’il n’a pas intégrée à sa série d’illustrations. Vient ensuite une toile, refusée au Salon de 1836, qui se concentre sur les seuls personnages d’Hamlet et d’Horatio dans le cimetière. Le tableau du Salon de 1839 fut beaucoup mieux accueilli.

 

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