Musée Bonnat-Helleu, musée des beaux-arts de Bayonne
© Bayonne, musée Bonnat-Helleu / cliché A. Vaquero
 

Musée Bonnat-Helleu
musée des beaux-arts de Bayonne
5 rue Jacques Laffitte
64100 Bayonne
05 59 46 63 60

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Testament artistique

Étude pour Saint Michel terrassant le démon ; © Bayonne, musée Bonnat-Helleu / cliché A. Vaquero
Étude pour Saint Michel terrassant le démon
Informations supplémentaires
© Bayonne, musée Bonnat-Helleu / cliché A. Vaquero

 

 

Eugène Delacroix

“Étude pour Saint-Michel terrassant le dragon”

entre 1849 et 1861

crayon noir et crayon graphite, sur papier vergé brun

inv. 1935

 

 

 

 

          La chapelle des Saints-Anges, orientée au sud, est la première à droite en entrant dans l’église Saint-Sulpice. La décoration en est entièrement peinte par Delacroix. Sur les deux murs latéraux, deux grandes peintures de 7,15 m sur 4,85 m chacune : à droite en entrant, “Héliodore chassé du temple” ; à gauche, “Le combat de Jacob avec l’ange”. Au plafond, “Saint Michel terrassant le dragon”.

 

La première mention d’une commande pour Saint-Sulpice apparaît dans le Journal de Delacroix en 1847 ; mais il s’agit de la décoration du transept. La Révolution de 1848 annule le projet mais dès 1849 une nouvelle commande officielle est passée pour la première chapelle dont l’inauguration n’aura lieu que le 31 juillet 1861 - une aventure de 14 ans ! Cette longueur s’explique par des causes diverses : série de malentendus avec ses commanditaires et ses assistants ; interférences d’autres commandes (notamment la galerie d’Apollon au Louvre) ; mais surtout diverses difficultés techniques : impossibilité de travailler l’hiver à cause du froid et du manque de lumière, efforts physiques nécessaires pour peindre des murs humides de grande surface – conditions rudes pour un artiste déjà âgé, puisque Delacroix meurt deux ans après l’inauguration.

 

Le peintre utilise une peinture à l’encaustique, appliquée sur un mur préalablement imbibé d’huile et recouvert d’une couche de blanc de céruse (carbonate de plomb), d’une couleur ocre jaune. Pour le plafond, Delacroix a vite renoncé à la peinture murale : il s’agit d’une toile marouflée, c'est-à-dire peinte en atelier puis collée.

 

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