Rome, ville monumentale
Jacques-Louis David (1748-1825)
"Escalier monumental et monuments à Rome"
entre 1775 et 1780
plume et encre brune, lavis d'encre de Chine sur tracé au crayon, sur papier
inv. 1883
Léon Bonnat (1833-1922)
"Saint-Pierre de Rome"
entre 1858 et 1861
plume et encre brune, crayon graphite et estompe sur papier
inv. 2472
Le XIXe siècle voit l'avènement de l'archéologie scientifique. Les deux premières décennies du siècle sont marquées par une très grande activité archéologique et par l'adoption de méthodes modernes de travail. À Rome, pendant la période napoléonienne, l'archéologue Carlo Fea avec le concours de l'architecte Giuseppe Valadier met sur pied un vaste programme de déblaiement, de fouilles et de restauration au Colisée, au forum de Trajan, au Panthéon et surtout au forum romain.
Les pensionnaires de l’Académie sont soumis à une discipline stricte : leur temps se partage entre des séances de dessin d'après le modèle vivant, des leçons d'anatomie et de perspective, mais aussi des relevés des "plans et élévations de tous les beaux palais et édifices tant de Rome que de ses environs".
Temples en ruines et monuments remarquables prennent vie dans les œuvres du peintre Jacques-Louis David (1748-1825), rapidement esquissés à la plume et à l’encre. Cette redécouverte du patrimoine antique conduit à un courant nouveau : le néoclassicisme. Réinterprétation d’une esthétique passée, ce mouvement regroupe des artistes à la fois fascinés par les représentations de l’antique mais bien soucieux de les dépasser.