Musée Bonnat-Helleu, musée des beaux-arts de Bayonne
© Bayonne, musée Bonnat-Helleu / cliché A. Vaquero
 

Musée Bonnat-Helleu
musée des beaux-arts de Bayonne
5 rue Jacques Laffitte
64100 Bayonne
05 59 46 63 60

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Sous le soleil brûlant du Proche-Orient

Vue de Tripoli (Syrie) ; © Bayonne, musée Bonnat-Helleu / cliché A. Vaquero
Vue de Tripoli (Syrie)
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© Bayonne, musée Bonnat-Helleu / cliché A. Vaquero

 

 

 

 

Georges Antoine Prosper Marilhat (1811-1847)

"Vue de Tripoli"

entre 1831 et 1833

crayon graphite et lavis brun-gris sur papier

inv. 2319

 

 

 

 

 

 

            Figure romantique de l'artiste disparu trop tôt, Prosper Marilhat fut emporté par un mal que ses contemporains ont associé à son voyage en Syrie, terme qui désigne, à l'époque, toute l'aire du Levant. En 1831, ce fils de banquier auvergnat donne un tour décisif à sa carrière en s'embarquant avec le Baron Karl von Hügel (1795-1870), aristocrate et botaniste autrichien. De Grèce, ils passent en Syrie, au Liban puis en Palestine avant d'atteindre la Haute-Égypte où le peintre s'établit pour deux ans. Dès 1834, ses envois au Salon l'imposent comme une figure majeure de l'Orientalisme.

 

            Dans les lettres à sa famille, il raconte son périple harassant, à dos de mule : "Nous faisions comme cela douze ou treize lieues […], puis nous nous arrêtions dans un lieu habité ou sauvage, toujours à l'air ; on étendait son matelas, on faisait décharger les mules, le cuisinier allumait son feu. S'il n'était pas encore nuit, je partais pour faire quelques croquis de mon côté" (Gautier, 1848, p. 65)

 

            Tripoli (Liban) fut une halte forcée, conditionnée par un accès de fièvre du Baron. La "Vue prise à Tripoli" du Salon de 1844, qui fut reproduite dans la revue L'Illustration, s'appuie sur le dessin de Bayonne. Marilhat ajoute quelques arbres au premier plan, pour dévoiler la vue urbaine qu'il avait scrupuleusement relevée sur place.

 

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