Toutes voiles dehors !
“J’aime tellement la mer […] qu’il me faut absolument quelquefois quitter Paris pour aller la voir” (Acker, 1905, p. 91). Par extension, la prédilection d’Helleu pour la mer concerne aussi les bateaux : dès qu’il en a les moyens, il devient le locataire, puis l’heureux propriétaire de quatre yachts successifs. Si son rôle de capitaine à bord est limité, son tempérament de peintre de marines s’épanouit pleinement sur les côtes anglaises et normandes qui lui fournissent des sujets en abondance : voiliers et barques, isolés ou en groupe, pavoisés ou non, en régate ou au port, envahissent l’imaginaire d’Helleu. L’artiste peint et grave ce motif avec un empressement joyeux, qui n’a d’égal que la sévérité avec laquelle il juge cette partie de son œuvre, très peu connue de ses contemporains.