La porte de l'Orient
Germain Fabius Brest (1823-1900)
"Vue du Bosphore"
huile sur toile
CM 154
Après la Grèce, une étape turque permet d'entrevoir le dépaysement attendu du voyage au Levant. Des peintres envoient au Salon des toiles inspirées par leur voyage sur le Bosphore et à Constantinople, comme Félix Ziem ou Germain Fabius Brest.
Les conseils de son maître le paysagiste Constant Troyon (1810-1865), orientent sa carrière en le poussant à voyager en Turquie, de 1855 à 1859. Il en ramène une documentation graphique qui va nourrir ses tableaux, composés en atelier à son retour en France, durant trente ans. En 1860, le critique de La Gazette des beaux-arts souligne les attraits de cette peinture un peu convenue : "M. Brest, un transfuge de l'école marseillaise, qui revient de Constantinople, après un long séjour, nous paraît avoir mieux saisi le caractère simple et grand du monde oriental. Le choix de ses motifs est cependant uniquement pittoresque, des rues, des carrefours ; mais sa peinture est grasse, colorée, nourrie ; il a des parti pris de lumières larges ; peut-être même, s'il n'y prenait garde, tomberait-il dans la lourdeur." (Lagrange, 1860, p. 343)
Au cours du temps, en dépit d'un intérêt manifeste pour l'architecture, il n'échappe pas à la formule et à la combinaison de motifs attendus : l'eau du détroit, animé de bateaux, la blancheur d'un minaret, la végétation luxuriante, la lumière matinale d'un ciel limpide...